Se
concentrer sur une liste de lieux considérés
comme
particulièrement importants, sensibles... (la salle de
classe,
d'une autre classe, la porte d'entrée de
l'école, la cour, le préau, la
bibliothèque, le plateau sportif... un coin de ciel facilite
l'évasion). Choisir un poste
d'observation à partir duquel le narrateur, immobile,
sans parler de lui-même, dira ce qu'il perçoit :
à
droite, à gauche, devant, dans les différentes
profondeurs de champ (délimiter la direction, comme s'il
s'agissait de photographier)... Percevoir, c'est bien sûr un
seul
ou
plusieurs des 5 sens.
Les élèves peuvent se poster seuls ou par deux
selon les
endroits ; définir chaque poste, puis, pendant la
dizaine
de minutes de silence total, chacune, chacun concentre son attention
sur ce qu'il voit, entend, sent, touche... Ecrire des phrases
plutôt courtes, même nominales, au
présent... Emploi
exceptionnel du JE...
Une photo prise par le maître et/ou un
élève pourra
accompagner, en pièce jointe n° 2 (maxi 150 ko), le
texte de
chaque classe (texte composé des différents
fragments
signés du prénom et de l'initiale du nom de
chaque
participant, texte saisi dans un même fichier au format word,
pièce jointe n° 1 au courrier de chaque
école vers ma
boîte de réception.
Idées empruntées à un artisan
remarquable des
ateliers d'écriture : François Bon / livre : Tous
les mots sont adultes / méthode pour l'atelier
d'écriture. Fayard, 2000. Voici deux exemples
(cliquer sur les titres) répondant à des
consignes proches :
Un inventaire de fenêtres... (F. Bon)
Zones collégiennes... (exercices
réalisés au collège des Mille Etangs, en 3e)
Ecriture
2
:
Sur le chemin de l'école...
Dans le
premier exercice d’écriture (novembre 2006), les
élèves notaient à partir
d’un emplacement
fixe et dans un temps délimité ce qui leur
parvenait :
narrateur immobile, extérieur, effacé, espace
familier,
lexique des sens de perception, présent de
l’énonciation… Essayons
d’inverser les
contraintes.
Le narrateur bouge (à pied, à vélo, en
voiture, en bus), sur un itinéraire du quotidien toujours, sur le
chemin de l’école…
Parler à présent de mémoire, parler de
ce
qu’il y a, de ce qui se passe, de ce qui se
répète,
de ce qui s’est passé, peut-être une
fois,
extraordinairement, il y a longtemps, sur ce même
parcours…, le matin, entre chez soi, la porte de la maison
refermée, et l’école, le portail de la
cour
franchi. Prévenir les élèves : ils
seront, pendant
une semaine, tout particulièrement attentif sur ce trajet
répétitif. En classe, on pourra commencer par un
inventaire de mémoire, une liste d’images
isolées
(objets, bâtiments, plantes, personnes, bruits,
odeurs…),
mais aussi particularités qui expliquent qu’on a
fixé ces images (couleur de volets, aboiements
d’un chien,
sourire du facteur…). On élimine tout ce qui se
passe
à l’intérieur du véhicule
éventuellement emprunté, on peut aussi
récolter
chaque matin une image, mais on n’interdit pas non plus
quelques
souvenirs plus anciens sur le même trajet (et apparaissent
les
temps du passé, sinon présent de narration).
Chaque image
donne lieu à une phrase, reprise ensuite de ces phrases pour
animer un paragraphe, dans lequel le narrateur pourra
s’impliquer
(avec JE)...
Cet exercice pourrait donner lieu aussi à une exposition
façon « grande
lessive
». Il faut alors fixer la mise en forme, qui pourrait
être
la suivante : chaque élève saisit son texte
(police
normale, Times, taille 20, couleur noire) et l’imprime sur
feuille A4. Titre centré : Sur le chemin de
l’école…
(en gras, en italique, taille 24). Passer 2 lignes et inscrire,
à gauche, un carré de 7 cm de
côté, dans
lequel l’élève collera un dessin
(stylisé ?)
de l’élément le plus marquant
qu’il aura
sélectionné sur son chemin. Cela limite le texte
(qui
encadre le carré) à 1000 caractères,
espaces non
compris :
(cliquer sur l'image : "Petite lessive aux 1000 étangs" / printemps 2008)
Pour poser des questions, rappeler des adresses, des liens, des mots de
passe... 